8) Pourrais-tu nous en dire plus sur ton actualité, en dehors de ton album ?
Je travaille actuellement avec Stéphane Guillaume qui est un très talentueux saxophoniste et qui plus est un ami.
Nous formons un duo depuis quelques temps et nous travaillons ensemble assez régulièrement.
Nous nous servons de samplers et de multiples effets pour colorer notre musique et concentrons principalement nos efforts sur l’improvisation.
Le principe est aussi de faire appel à de invités pour les concerts.
Je joue aussi, dans trio de Louis Winsberg « douce France », il y a Jérôme Regard à la contrebasse et nous ferons une tournée Française de sept concerts au mois d’Avril prochain.
Je repars aussi sur la route avec Maurane, à partir du mois de juin et joues régulièrement avec André Manoukian.
En dehors de cela, viennent se greffer divers projets, concerts ou séances d’enregistrement.
J’enseigne également au sein du CMDL (centre des musiques Didier Locwood)
Et donne des masters classes ou stages dans diverses écoles de musiques ou conservatoires.
Je vais d’ailleurs participer au prochain stage du festival « Jazz en Baie » qui aura lieu du 11 au 17 Août prochain en compagnie de Pierre Bertrand (saxophone et arrangement), Alfio Origlio (Piano), Jérôme Regard (basse) et Sharon Sultan (danse flamenco).
9) As- tu des partenaires qui te suivent ?
Avec quel kit joues-tu, et adaptes-tu ton kit en fonction du travail que tu as à faire ?
Je suis sponsorisé par Yamaha depuis plus de dix ans, ce qui me donne une grande souplesse quand aux sets utilisés.
Par exemple avec Maurane, j'utilise une Yamaha Recording Custom la RC 900, en 22 / 12 / 16, avec un kit hybride où je me sers d'un Cajon comme grosse caisse, avec une caisse claire additionnelle et quelques percussions.
Dans des formations jazz acoustique, j’utilise majoritairement une maple custom avec une grosse caisse de 18 et deux toms en 12 et 14, avec une caisse claire 14x5 ½.
Avec André Manoukian, j'utilise un set hybride où je mélange la batterie et les percussions, la batterie est d'ailleurs une Maple Custom.
Je suis depuis quelque temps, très intéressé par ce genre de concept.
Mon set de cymbales est notamment composé de vieilles K Zildjian, Bosphorus, Sabian et paiste .
10) Je sais pour t'avoir vu jouer avec, que tu as un enjoliveur au milieu de ton set de cymbales, j'aimerais que tu
nous en dises plus !
Oui, c'est vrai !
C'est un enjoliveur de vieille Mercedes qui sonne fort bien (rires partagés).
J’attends d’ailleurs que cette grande marque me propose un sponsor… dans quel cas je me contenterais de jouer sur un véhicule entier (intérieur cuir et automatique si possible)
11) Mais qu'est ce qu'un enjoliveur t'amène de plus, au milieu de ton set ?
Je suis sans cesse à la recherche de nouvelles sonorités, de couleurs sonores susceptibles de m’emmener ailleurs…
Cet enjoliveur est entre autres, un objets peu conventionnels qui fait souvent parti de
mon set et contribue à la fois à varier les plaisirs et à affirmer ma personnalité.
Je me sers de cela avec des groupes ou je peux me permettre d'utiliser différentes sonorités.
Cet enjoliveur a été enregistré dans pas mal d’albums.
12) Penses-tu qu’il faille se protéger les oreilles… ?
Oui, absolument, surtout lorsqu’on travaille.
Il faut aussi se méfier des balances sur les plateaux, ou en studio.
Quelques secondes d’un puissant larsen peuvent avoir des conséquences très graves pour les tympans.
J’utilise personnellement des obturateurs fais sur mesures, qui réduisent le son de moins quinze db.
J’ai également des « Ears monitors » que j’utilise avec Maurane.
13) Pour clôturer, que pourrais-tu conseiller à celles et ceux qui ont lu ces lignes ?
De travailler l'instrument, c'est pour moi la chose la plus importante, de ne pas juste se conforter dans l'abondance d'informations que nous pouvons trouver sur le net, ça ne suffit pas.
Il faut vraiment travailler et éviter de s'éparpiller, travailler des choses basiques, tout les rudiments techniques, sont vraiment très importants.
Il faut beaucoup écouter, être curieux, aller aux concerts pour écouter et toujours avoir cette soif et cette curiosité qui est pour moi indispensable à la motivation.
Est-ce tout simplement la passion ?
Internet a apporté de nouvelles donnes, une fantastique ouverture sur le monde et c’est pour moi un moyen de découvrir sans cesse de fantastiques talents, tous domaines confondus.
Mais c’est aussi une bien moins fantastique ouverture sur la médiocrité.
Il faut alors trier, et savoir prendre le meilleur pour soi sans pour autant se disperser.